Formations en alternance dans l’immobilier en 2025

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Introduction : l’alternance, un tremplin dans l’immobilier

Le secteur immobilier est un pilier de l’économie française, offrant de nombreux débouchés professionnels. Choisir une formation en alternance dans ce domaine présente de forts atouts : ce mode de formation combine apprentissages théoriques et expérience pratique en entreprise, rendant les études plus concrètes et professionnalisantes. L’alternance permet en effet d’acquérir de l’expérience tout en préparant un diplôme reconnu par l’État (BTS, licence professionnelle, etc.) ; c’est un véritable tremplin pour faciliter l’insertion professionnelle.

En alternance, l’étudiant signe un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation et est salarié de son entreprise d’accueil. Ses frais de formation sont pris en charge par l’employeur et il perçoit un salaire (pourcentage du SMIC variable selon l’âge et l’année d’étude). Ce financement allège le coût des études et permet de “financer intégralement [sa] formation en immobilier tout en percevant une rémunération”. Par ailleurs, les périodes en entreprise sont comptabilisées comme expérience sur le CV, ce que les recruteurs valorisent pour un premier emploi.

L’alternance dans l’immobilier s’organise généralement selon un rythme régulier défini par le centre de formation. En moyenne, l’apprenant partage son temps soit 3 jours par semaine en entreprise et 2 jours en cours, soit 3 semaines en entreprise pour 1 semaine en formation. Certains programmes optent pour des blocs de semaines complètes : par exemple, la licence professionnelle de Saint-Brieuc regroupe 14 semaines de cours sur l’année (dont 4 à l’IUT), le reste du temps étant dédié à l’entreprise. Cette alternance de périodes permet d’éviter la routine scolaire et de renforcer l’immersion professionnelle. Au terme du cursus, l’étudiant diplômé cumule ainsi le diplôme et l’expérience, gage d’une insertion souvent rapide – certaines écoles enregistrent près de 100 % de placement en entreprise pour leurs alternants.

Dans ce contexte, nous présentons les principales formations en alternance de niveau post-bac dans l’immobilier en 2025 : le BTS Professions Immobilières (niveau Bac+2) et les licences professionnelles Métiers de l’immobilier (niveau Bac+3). Ces diplômes d’État, enregistrés au RNCP (niveaux 5 et 6), sont reconnus par l’État et permettent notamment d’obtenir les cartes professionnelles indispensables pour exercer (transaction “T”, gestion “G”, syndic “S”). Nous aborderons pour chacun le programme et les compétences visées, les conditions d’admission, les modalités de l’alternance (rythme, structures d’accueil) et les débouchés professionnels. Un tableau synthétique en fin d’article récapitulera ces informations clés.

Le BTS Professions Immobilières (Bac+2 en alternance)

Le BTS Professions Immobilières (BTS PI) est un diplôme national de niveau Bac+2 qui forme en deux ans des spécialistes des transactions et de la gestion de biens immobiliers. C’est un BTS professionnalisant, pensé pour une intégration rapide sur le marché du travail. Son programme pluridisciplinaire apporte des compétences variées en gestion, administration, prospection ou estimation de biens immobiliers. Autrement dit, le titulaire du BTS PI saura autant négocier une vente/location que gérer un portefeuille de biens (copropriétés, locations), tout en maîtrisant les bases juridiques et financières du secteur.

Programme et compétences visées

Le programme du BTS PI couvre un socle de matières générales et professionnelles sur deux ans. On y retrouve des enseignements généraux comme la culture générale et expression en français, une langue vivante étrangère (souvent l’anglais) et la communication. Le cœur de la formation porte sur l’ingénierie de l’immobilier (droit et veille juridique, économie, architecture, habitat, urbanisme, développement durable) et sur les techniques immobilières, réparties entre la transaction (commercialisation des biens) et la gestion immobilière (gestion locative, copropriété). Par exemple, les étudiants apprennent à mener une négociation immobilière de la prise de mandat à la signature de l’acte, à assurer le suivi administratif et juridique d’une copropriété, ou encore à évaluer la valeur d’un bien et conseiller un client sur la fiscalité et le financement. En formation initiale classique, le cursus inclut 14 semaines de stage en entreprise sur les deux ans. En alternance, ces périodes de stage sont remplacées par le travail continu au sein de l’entreprise d’accueil, ce qui offre une immersion professionnelle progressive et approfondie.

En termes de compétences, le BTS PI vise à former de futurs professionnels polyvalents, capables de conseiller des clients sur les plans commerciaux, juridiques et techniques. À l’issue de la formation, les diplômés maîtrisent les techniques de négociation immobilière, le suivi administratif des dossiers de vente ou location, la gestion courante de biens locatifs (baux, états des lieux, quittancement, etc.), la gestion de copropriété (préparation des assemblées générales, suivi des travaux), ainsi que des notions d’urbanisme et de droit de l’habitat social. Le développement des qualités relationnelles est également central : le BTS insiste sur la relation client, la communication commerciale et l’éthique professionnelle, indispensables pour instaurer une relation de confiance avec vendeurs, acheteurs, locataires ou bailleurs. Ce diplôme confère enfin l’habilitation juridique (via la délivrance ultérieure de la carte professionnelle) pour exercer des activités réglementées comme agent immobilier ou administrateur de biens.

Conditions d’admission et accès

L’accès au BTS Professions Immobilières se fait via la plateforme Parcoursup. Les candidats, généralement titulaires du baccalauréat, sont sélectionnés sur dossier (relevés de notes, projet motivé) et le plus souvent via un entretien de motivation complémentaire. Aucune spécialité de bac n’est strictement requise, mais ce BTS accueille en proportion importante des bacheliers technologiques STMG (sciences et technologies du management et de la gestion) et des bacheliers professionnels orientés commerce/vente. Les bacheliers généraux sont également admis, notamment ceux ayant suivi des spécialités SES (Sciences économiques et sociales) ou mathématiques, idéalement complétées d’une option ou appétence pour le droit. Des qualités personnelles sont attendues : le goût du contact et de la négociation, l’esprit d’analyse, l’autonomie alliée à l’aptitude au travail en équipe, ainsi que de l’organisation. Ces attendus reflètent le profil d’un futur professionnel de l’immobilier efficace sur le terrain.

En pratique, le BTS PI peut être suivi en formation initiale scolaire (avec des stages obligatoires) ou en alternance. De nombreux lycées publics ou privés, ainsi que des CFA (centres de formation d’apprentis) et certaines écoles spécialisées en immobilier proposent le BTS PI en alternance. La procédure d’admission reste similaire (via Parcoursup pour les établissements sous statut scolaire). Pour les candidats déjà dans la vie active ou en reprise d’études, il est également possible d’intégrer ce BTS via la formation continue ou un contrat de professionnalisation, sous réserve de satisfaire aux critères de sélection de l’établissement.

Alternance en BTS PI : structures d’accueil et rythme

L’alternance est particulièrement adaptée au BTS PI, car elle permet de mettre immédiatement en pratique les connaissances en gestion, négociation et relation client tout en se familiarisant avec les réalités du marché. Le rythme d’alternance en BTS varie selon les établissements : fréquemment, l’apprenti passe 2 jours par semaine en centre de formation et 3 jours en agence immobilière (ou autre structure), ou bien alterne une semaine en cours / une semaine en entreprise. Dans tous les cas, il bénéficie d’une immersion progressive sur le terrain.

Les structures d’accueil pour un alternant en BTS Professions Immobilières sont diversifiées. La plupart des étudiants trouvent leur entreprise dans des agences immobilières classiques (franchisées ou indépendantes), où ils occupent un poste d’assistant négociateur ou assistant de gestion locative. Mais d’autres possibilités existent : par exemple, rejoindre une société d’administration de biens (cabinets de gestion locative et syndic de copropriété), un promoteur immobilier (promoteur-constructeur ayant parfois un service de gestion locative ou de vente interne), ou encore un office public de l’habitat social (HLM). Certains étudiants effectuent leur alternance chez un notaire ou dans un cabinet de conseil juridique spécialisé en droit immobilier, ce qui leur apporte une expertise juridique précieuse. D’autres peuvent intégrer des entreprises connexes du secteur immobilier : par exemple, des bureaux d’études de diagnostic immobilier, des cabinets de gestion de patrimoine ou d’investissement immobilier. Cette variété de structures d’accueil reflète la pluralité des métiers de l’immobilier et permet à l’alternant de trouver l’environnement correspondant à son projet professionnel (transaction, gestion privée, logement social, etc.).

Débouchés du BTS Professions Immobilières

Avec un BTS PI en poche, le jeune diplômé peut accéder à de nombreux métiers de terrain passionnants de l’immobilier. En début de carrière, il occupe le plus souvent des postes d’assistant ou de collaborateur : par exemple assistant négociateur immobilier (ou directement négociateur junior), conseiller(ère) location en agence, assistant gestionnaire de copropriété au sein d’un syndic, ou assistant gestionnaire locatif dans un cabinet d’administration de biens. Très vite, avec l’expérience, il peut évoluer vers plus de responsabilités : agent immobilier indépendant ou gestionnaire de son propre portefeuille de clients, administrateur de biens (gestionnaire principal d’un parc locatif), syndic de copropriété responsable d’immeubles, ou encore gestionnaire de l’habitat social dans un office public. Le champ des débouchés est large : “négociateur immobilier, gestionnaire de biens locatifs, gestionnaire de copropriété, agent immobilier, syndic de copropriété, agent d’un office HLM…” figurent parmi les exemples cités par L’Étudiant.

Le BTS PI offre également la possibilité de poursuivre ses études pour se spécialiser davantage. Une grande partie des titulaires choisit d’intégrer une licence professionnelle (Bac+3) dans le domaine immobilier ou juridique : par exemple, licence pro Métiers de l’immobilier (plusieurs spécialités possibles, voir ci-dessous), licence pro Activités juridiques – immobilier ou licence pro Métiers du notariat. D’autres s’orientent vers des écoles de commerce spécialisées en immobilier, ou vers une 3ᵉ année de BUT (Bachelor Universitaire de Technologie) filière carrières juridiques/immobilières, voire une L3 générale en droit (plus rare). Mais pour beaucoup, le BTS en alternance débouche sur une embauche directe par l’entreprise d’accueil ou une autre société du secteur, compte tenu de l’expérience acquise. Selon les données nationales InserJeunes, 6 mois après le BTS PI, environ 30 % des diplômés sont en emploi, 50 % poursuivent des études (souvent en licence pro) et 20 % sont en recherche d’autre chose (chômage, création d’entreprise…). Le BTS Professions Immobilières constitue donc une porte d’entrée efficace dans la vie active, tout en laissant la voie ouverte à une spécialisation en Bac+3.

Les licences professionnelles Immobilier (Bac+3 en alternance)

À la suite d’un Bac+2 (BTS, BUT ou autre diplôme de niveau 5), il est possible de se spécialiser en une année avec une licence professionnelle dans le domaine immobilier. Les licences professionnelles “Métiers de l’immobilier” sont des diplômes nationaux de niveau Bac+3 (niveau 6 RNCP) délivrés par les universités (souvent via des IUT ou UFR de droit/économie). D’une durée d’un an, elles confèrent le grade de licence et valident 180 ECTS au total. Conçues en partenariat avec les milieux professionnels, ces formations visent une insertion directe sur le marché du travail à bac+3, en apportant aux étudiants une double compétence ou une spécialisation pointue dans un domaine de l’immobilier.

Les licences pro immobilier sont accessibles après un Bac+2 validé (120 ECTS) dans une spécialité compatible : typiquement un BTS PI, un BUT (ex-DUT) carrières juridiques ou immobilier, un DEUG en droit ou économie, etc.. Le recrutement s’effectue sur dossier et entretien, le jury examinant le parcours académique, les éventuelles expériences (stages, alternance en BTS) et la motivation du candidat. Chaque programme étant co-construit avec les branches professionnelles, l’emploi du temps est chargé et professionnalisant : la formation est semestrialisée (2 semestres de 30 ECTS) avec des unités d’enseignements théoriques, des projets tutorés et une période en milieu professionnel (stage ou alternance). Plus de 50 000 étudiants chaque année choisissent la voie des licences professionnelles, toutes spécialités confondues, pour compléter leur cursus de niveau bac+2.

L’alternance est très répandue en licence pro immobilier : ces formations peuvent être suivies en présentiel ou à distance, en initial ou en alternance, selon les universités. De nombreuses licences pro sont proposées uniquement en apprentissage ou en contrat de professionnalisation, renforçant ainsi le lien avec l’entreprise. Le rythme varie d’un établissement à l’autre, mais on retrouve souvent un schéma d’alternance 2-3 jours par semaine en cours et le reste en entreprise, ou bien des semaines bloquées (par exemple 1 semaine de cours pour 3 semaines en entreprise) comme mentionné précédemment. L’accès définitif à la formation est généralement subordonné à la signature d’un contrat avec une entreprise d’accueil, il est donc conseillé aux candidats d’anticiper leurs recherches d’apprentissage. Les universités et CFA accompagnent souvent les admis dans cette recherche via leurs réseaux professionnels.

Spécialisations des licences pro Immobilier et débouchés

Il existe plusieurs mentions de licences professionnelles dans le champ de l’immobilier, chacune correspondant à un secteur ou un métier spécifique. En 2025, les principales licences pro immobilières proposées en alternance sont :

  • Licence Pro “Métiers de l’immobilier : gestion et administration de biens” – Cette formation est centrée sur la gestion immobilière au sens large, c’est-à-dire la gestion locative et la gestion de copropriété (administration de biens). Le programme couvre le droit immobilier (droit des baux, copropriété, assurances…), la fiscalité immobilière, la comptabilité et la gestion locative, l’urbanisme appliqué, ainsi que les aspects techniques du bâtiment (architecture, pathologie du bâtiment) et la relation client. Souvent, la licence est déclinée en parcours spécialisés : par exemple à l’IUT de Saint-Brieuc, l’étudiant choisit en début d’année une option parmi « Chargé(e) de gestion locative », « Principal(e) de copropriété » ou « Habitat social », afin d’acquérir une expertise sectorielle. Les cours optionnels permettent d’approfondir la gestion des logements sociaux, ou le pilotage d’une copropriété, etc. Cette licence pro forme des gestionnaires immobiliers prêts à intégrer agences, syndics ou bailleurs sociaux. Débouchés : les diplômés occupent généralement des postes de gestionnaire locatif (chargé de gérer les baux d’un portefeuille de locations pour le compte de propriétaires), de gestionnaire de copropriété (syndic principal adjoint ou gestionnaire de résidence), de property manager en immobilier d’entreprise, ou encore de chargé de clientèle en habitat social au sein d’un office public. Avec l’expérience, ils peuvent évoluer vers des postes d’administrateur de biens (gestionnaire de parc immobilier pour des clients multiples) ou créer leur propre cabinet de gestion. En 2025, une dizaine d’établissements publics proposent cette formation en alternance, notamment des IUT et universités à Lyon, Bordeaux, Lille (Roubaix), Rennes (Saint-Brieuc), La Rochelle, Dijon, etc.

  • Licence Pro “Métiers de l’immobilier : transaction et commercialisation de biens immobiliers” – Comme son nom l’indique, cette spécialité vise le métier d’agent immobilier et plus largement la commercialisation de biens (neufs ou anciens). Le cursus met l’accent sur les techniques de vente, négociation et marketing immobilier, le droit de la transaction (mandats, compromis, réglementation des agents immobiliers), l’évaluation immobilière avancée, ainsi que la finance appliquée (montage de plans de financement, crédit immobilier). L’objectif est de former des négociateurs immobiliers capables de piloter un cycle de vente de bout en bout, y compris dans des domaines spécialisés (immobilier d’entreprise, immobilier de luxe, etc.). Débouchés : le diplômé pourra exercer comme négociateur immobilier salarié en agence ou mandataire indépendant, conseiller commercial immobilier dans une société de promotion (vente de programmes neufs), voire comme courtier en prêt immobilier grâce aux bases financières acquises. Il peut également occuper des postes connexes comme chasseur de biens immobiliers pour le compte d’acquéreurs, ou collaborateur de gérance locative avec forte composante commerciale (recherche de locataires, état des lieux entrants/sortants). Cette licence pro est notamment proposée en alternance à l’IUT d’Annecy, l’IUT de Bordeaux, l’IUT de Créteil (Paris-Est Créteil), l’IUT d’Évry (Paris-Saclay) ou encore à la Faculté des métiers de Bruz (Ille-et-Vilaine).

  • Licence Pro “Métiers de l’immobilier : gestion et développement de patrimoine immobilier” – Cette mention de licence pro couvre le versant plus stratégique et financier de l’immobilier. Elle forme des professionnels capables de gérer et valoriser un portefeuille d’actifs immobiliers sur le long terme. Le programme aborde des notions pointues de gestion de patrimoine immobilier (optimisation de la rentabilité d’un parc de biens, arbitrages achat/vente, valorisation d’actifs), de management d’opérations immobilières (suivi de projets de rénovation, maintenance du bâti, développement durable), et de développement patrimonial (investissement immobilier, montage d’opérations de promotion, analyse de marchés). Souvent proposée par des universités en partenariat avec des entreprises, cette licence peut comporter plusieurs parcours. Par exemple à l’Université Paris-Nanterre, le master (L3 pro) “Gestion et développement de patrimoine immobilier” offre des parcours Administration de biens, Gestion opérationnelle du bâti ou Promotion immobilière et transactions, reflétant la polyvalence des débouchés. Débouchés : les titulaires peuvent prétendre à des postes de chargé de gestion de patrimoine immobilier dans de grandes entreprises (foncières, sociétés d’assurance, bailleurs institutionnels) où ils gèrent des ensembles immobiliers (centres commerciaux, bureaux, logements) en veillant à la rentabilité et à l’entretien du patrimoine. Ils peuvent aussi devenir analystes immobiliers ou asset managers juniors dans des sociétés d’investissement, ou encore chargés d’opérations immobilières au sein de promoteurs ou de services immobiliers de grandes organisations (pilotage de projets de construction ou rénovation). Grâce à leur formation polyvalente, ces diplômés disposent d’une mobilité professionnelle entre les différents métiers de l’immobilier, tant dans le secteur privé que public. Des universités comme Lyon-3, Paris-Nanterre, Bordeaux ou Corse (Corte) figurent parmi les établissements offrant cette licence pro en alternance (parfois sous d’autres intitulés locaux).

  • Licence Pro “Activités juridiques : métiers du droit de l’immobilier” – Parfois appelée licence pro Droit immobilier, cette formation relève de la mention Activités juridiques et vise à former des spécialistes du cadre juridique de l’immobilier. Elle est particulièrement axée sur la réglementation et le droit appliqué aux secteurs de l’habitat et de l’urbanisme. Le programme approfondit les aspects juridiques de la gestion immobilière : droit de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, droit de la construction, réglementation de la copropriété, législation du logement social, fiscalité immobilière avancée, sans oublier les fondamentaux du droit civil (contrats, successions) liés à l’immobilier. Cette licence intéresse notamment les étudiants provenant d’un BTS PI ou d’un DUT/BUT juridique qui souhaitent renforcer leur expertise légale. Débouchés : elle forme des collaborateurs aptes à travailler dans des organismes tels que les offices HLM et bailleurs sociaux (gestion locative avec suivi juridique des dossiers, attribution de logements, contentieux locatifs), les syndics de copropriété (service juridique pour le règlement de copropriété, recouvrement des charges, conformité aux lois), les collectivités territoriales au sein des services d’urbanisme ou de l’habitat (instruction des permis de construire, application des politiques de logement), ou encore dans des cabinets de juristes immobiliers et études notariales sur des missions liées à l’immobilier. Ce cursus peut conduire au métier de juriste immobilier d’entreprise (au service patrimoine d’une société foncière par exemple) ou de clerk spécialisé en étude notariale. Des universités comme Toulon (licence pro Droit et gestion immobilière), Limoges, Caen etc. proposent cette formation en alternance.

  • (Autres parcours liés) : On peut également citer la Licence Pro “Métiers du notariat”, souvent choisie par des diplômés BTS PI voulant travailler en étude notariale (formalités de ventes immobilières, gestion des dossiers immobiliers familiaux). De même, la Licence Pro “Construction et conduite d’opérations immobilières” forme plutôt aux métiers techniques de maîtrise d’ouvrage et de suivi de chantiers immobiliers (conducteur de travaux, chargé d’opérations chez un promoteur). Ces parcours, bien que moins directement orientés “transaction/gestion”, font partie des options de spécialisation après un bac+2 et peuvent se réaliser en alternance selon les établissements.

Modalités de l’alternance et organisation universitaire

Les licences professionnelles en immobilier, dispensées dans toute la France, s’appuient sur le réseau des IUT, des facultés de droit ou d’économie, et parfois des centres de formation d’apprentis (CFA) liés aux universités. Par exemple, on trouve des licences pro immobilier en alternance à l’Université de Brest (IUT de Brest, parcours gestion/admin de biens), à l’Université de Rennes (IUT de Vannes ou St-Brieuc), à l’Université de Lille (IUT de Roubaix), à l’Université Savoie Mont Blanc (IUT d’Annecy), à l’Université de Bordeaux (IUT de Bordeaux-Bastide), ou encore dans des antennes en partenariat avec les Chambres de Commerce (par ex. Campus de la CCI d’Ille-et-Vilaine à Bruz). La plupart du temps, la formation est assurée par des universitaires et des professionnels du secteur (avocats, notaires, cadres d’agences immobilières, experts évaluateurs, etc.), ce qui garantit une approche concrète. L’apprenti est suivi par un tuteur en entreprise et un tuteur pédagogique, et doit mener un projet tutoré ainsi qu’un mémoire ou rapport en fin d’étude, souvent basé sur une problématique rencontrée dans son entreprise d’accueil.

En termes de rythme, comme évoqué, chaque licence pro a son calendrier propre. Certains choisissent la semaine bloquée (ex. 1 semaine de cours pour 3 semaines en entreprise), d’autres répartissent sur la semaine (ex. 2 jours en cours, 3 jours en entreprise). Cette organisation vise à respecter le programme académique tout en maximisant le temps d’immersion. Par ailleurs, les conditions d’évaluation combinent contrôle continu et examens terminaux, complétés par la soutenance du projet/mémoire. La délivrance du diplôme national de licence professionnelle est conditionnée à la validation de l’ensemble des unités d’enseignement et de l’expérience en milieu professionnel. Une fois diplômés, les étudiants peuvent prétendre à un niveau de cadre intermédiaire dans leur spécialité, immédiatement opérationnels grâce à l’année d’apprentissage effectuée.

Enfin, soulignons que les licences pro immobilières, de par leur reconnaissance d’État, ouvrent également la voie à une poursuite d’études vers un Bac+5 (Master). Bien que conçues pour l’insertion directe, certaines permettent d’intégrer un Master professionnel en immobilier (ex : Master Gestion de patrimoine immobilier, Master Droit immobilier, Mastères en école spécialisée) afin d’évoluer vers des postes à responsabilités plus élevées (management d’agence, asset manager, expert immobilier, etc.). Néanmoins, une proportion importante des diplômés choisit d’entrer dans la vie active dès l’obtention du Bac+3, profitant souvent de l’opportunité d’embauche par l’entreprise formatrice.

Tableau récapitulatif des principales formations en alternance dans l’immobilier

Intitulé de la formation Niveau Durée Établissements (exemples) Rythme d’alternance Principaux débouchés
BTS Professions Immobilières (BTS PI) Bac+2 (RNCP 5) 2 ans (120 ECTS) Lycées publics/privés, CFA (diplôme d’État Education Nationale) En général 2 jours en cours / 3 jours en entreprise par semaine Négociateur immobilier junior, assistant gestion locative, assistant syndic, conseiller location, etc. Évolution : agent immobilier, gestionnaire de copropriété, administrateur de biens…
Licence Pro “Métiers de l’immobilier : gestion & admin. de biens” Bac+3 (RNCP 6) 1 an (60 ECTS) IUT / Universités (ex : Lyon 3, Bordeaux, Rennes 1, Lille…) Variable selon IUT. Ex : 1 sem. de cours / 3 sem. en entreprise (alternance par blocs) Gestionnaire locatif, gestionnaire de copropriété (syndic), property manager, chargé de clientèle en habitat social. Évolution : administrateur de biens, responsable d’agence de gestion…
Licence Pro “Métiers de l’immobilier : transaction & commercialisation” Bac+3 (RNCP 6) 1 an (60 ECTS) IUT / Universités (ex : Annecy (Savoie Mont Blanc), Paris-Est Créteil, Bordeaux, Lille…) Variable. Souvent 2–3 jours en cours / 2–3 jours en entreprise par semaine (ou rythme mensuel) Négociateur immobilier, agent commercial en transaction (vente/location), conseiller immobilier neuf, courtier en immobilier résidentiel. Évolution : agent immobilier indépendant, manager d’équipe commerciale…
Licence Pro “Métiers de l’immobilier : gestion & dév. de patrimoine” Bac+3 (RNCP 6) 1 an (60 ECTS) Universités (ex : Paris-Nanterre, Dijon, Corse, La Rochelle…) Le plus souvent 2 jours en formation / 3 jours en entreprise (selon calendrier de l’université) Chargé de gestion de patrimoine immobilier (foncières, grands groupes), assistant asset manager, chargé d’opérations (promotion). Évolution : asset manager, responsable immobilier d’entreprise, chef de projet immobilier…
Licence Pro “Activités juridiques : métiers du droit de l’immobilier” Bac+3 (RNCP 6) 1 an (60 ECTS) Universités (ex : Toulon, Limoges, Caen, CCI Paris-IDF (école notariat)… ) Souvent en apprentissage via CFA universitaire (rythme hebdo ou blocs selon centre) Juriste immobilier (assistant), gestionnaire locatif ou de copropriété (profil juriste), collaborateur d’office HLM, clerc de notaire spécialisé immobilier. Évolution : juriste confirmé en agence ou cabinet, gestionnaire contentieux, cadre territorial (urbanisme)…

NB : Toutes ces formations sont reconnues par l’État (diplômes nationaux ou titres enregistrés RNCP). En plus d’une expérience professionnelle rémunérée, elles offrent l’avantage d’une qualification officielle permettant d’exercer les professions immobilières réglementées. L’alternance, quant à elle, constitue un atout majeur pour intégrer ce secteur concurrentiel : comme le résume la Fédération de l’immobilier, elle “offre un équilibre parfait entre la théorie apprise en classe et son application dans un contexte professionnel réel”, accélérant l’acquisition de savoir-faire et la transition vers l’emploi. Les diplômés en alternance disposent ainsi en 2025 d’un profil très apprécié sur le marché de l’immobilier, alliant compétences académiques et expérience terrain.

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